Preface à une anthologie de blason
Anthologie
Clément Marot, Blason du beau tétin, (1535).
Maurice Scève, Le front (1536).
Mellin de Saint-Gelais, Blason de l'oeil, (1547).
Pierre de Marbeuf, L'Anatomie de l'oeil, (1625)
Paul Eluard, La Courbe de tes yeux, (1926)
André Breton, L'Union libre, (1931)
Georges Brassens, Le Blason, (1960-62)
Préface
La femme est, selon plusieurs auteurs, ce qu’il y a de plus beau au monde. Elle permet de découvrir l’univers, d’après ces écrivains qui voient l’amour comme pulsion de vie. Certains artistes idéalisent la femme par son corps.
Les poètes surréalistes se sont fait le plaisir de remettre à l’honneur le blason, poème modèle du XVIème siècle, et y ont introduit la quête amoureuse. Ainsi, ils donnent une idée nouvelle du monde tout en chantant leur amour fou et érotique de la femme du XXème siècle. L’idéalisation de la perfection féminine est réalisée par la fine et précise description d’une partie adorée du corps.
Une fraction de cette merveille parfaitement naturelle est célébrée par des noms comme Clément Marot, Mellin de Saint-Gelais, Pierre de Marbeuf ou encore Maurice Scève: « Blason du beau tétin », « Blason de l’œil », « L’anatomie de l’œil » et « Le front » chantent la beauté de ce corps féminin. Dans ce dernier, c’est, comme le titre l’indique, le front de la femme que l’auteur cherche à mettre en valeur, symbole d’intelligence, de volonté mais aussi de passion. La pensée métrise le corps de la déesse, dont l’auteur est esclave. Paul Eluard, lui, fait l’éloge du regard doux de sa bien aimée dans « La courbe de tes yeux », regard dans lequel il est bien, qui le protège mais aussi qui lui donne la vie. La définition de l’amour fou, sacré, et macro cosmique, est tout aussi bien transmise par André Breton dans « L’union libre » qui caractérise le corps de la femme comme doux, et contenant l’univers. Georges Brassens, quant à lui, chante littéralement le féminisme dans « Le blason ».
Ils idolâtrent la