Question
C’est ainsi que nous allons voir, à partir de ces quatre textes, quelle image du héros de roman, similaires ou divergentes, les auteurs font-ils apparaître.
Dans l’Antiquité, et particulièrement chez Homère, le terme de « héros » était associé aux hommes courageux et d’un mérite supérieur. Dans ce sens on peut voir apparaitre tout d’abord, dans les extraits des trois Mousquetaires de Dumas et de 93 d’Hugo, deux « héros » épiques : souvent, les romans à portée historique privilégient ce registre. Dans chacun des deux textes il a présence du thème du combat épique avec le vocabulaire de la guerre : « combat ; canon, lutte, coups, cognait, luttait » et « capitaine, soldat, se battre ».
Ainsi dans 93, le personnage du marin mène une lutte « inouïe » et « terrible », et réalise une action héroïque qui semble surnaturelle : Il y a des verbes d’actions : « sauta », « esquiva », « précipita ». C’est un sauveur qui tente d’épargner le navire d’un destin funeste. Il représente le Bien, étant une « âme », et se retrouve seul face à un canon, qui est personnifié, assimilé à un « monstre », « une bête d’airain », « un tigre » « invulnérable », et au mal : « démon » : on retrouve ainsi le phénomène d’amplification caractéristique de l’épique. Il fait preuve de valeurs morales telles que le courage : « lui cria, en riant : A refaire ! » et de valeurs guerrières : il est « souple, agile, adroit », c’est une « couleuvre ». Un vocabulaire laudatif : « formidable », et le champ lexical de la prouesse : « formidable, inouïe », lui sont aussi associés.
De même D’Artagnan, dans Les trois Mousquetaires, apparait comme héros épique, certes moins dans le combats et plus dans les valeurs héroïques