Relation de soins
Mme Gannac
Psychologie - Relation de soin
Premier Chapitre : Les paradoxes dans la relation de soin
La relation en rééducation est privilégiée. Elle s’appuie sur des phénomènes contradictoires et des sentiments ambivalents.
Premier paradoxe : la rééducation a pour but l’autonomisation et l’indépendance. Or le patient, quand il est hospitalisé, est en état de soumission et de dépendance. On lui demande d’être autonome alors qu’Il est soumis au professionnel. Le patient se retrouve infantiliser. En s’occupant de lui comme si c’était un enfant, il va régresser : Patient dans un état de « nursing » : soin que la mère prodigue à un petit enfant.
La régression peut se faire sur 2 modes :
Active : lorsque les patients se plaignent tout le temps comme les enfants
Passive : lorsque le patient se laisse aller complètement. Il refuse de se laver, se lever, se nourrir …
Deuxième Paradoxe : le patient montre une ambivalence de sentiment. Il ressent un plaisir d’être dorloter (on s’occupe de lui) et en même temps il a la rage d’être incapable, de ne pas être autonome.
Troisième Paradoxe : Le statut de malade donne la possibilité d’être quelqu’un d’important. (Le médecin valorise un cas particulier). Tandis que l’hospitalisation entraine le patient dans l’uniformisation : tout le monde est habillé pareille, mange la même chose …
Quatrième paradoxe : Le travail du rééducateur. Il fait partie d’une équipe (il se sent donc solidaire des autres) mais d’autre part il voudrait être meilleur que l’autre et se faire remarquer. Il voudrait être aimé des patients (ce qui met les ergo en compétition). Tandis qu’on devrait être indifférent (en théorie). Le patient sait que chacun a besoin d’être reconnu narcissiquement, il va en jouer.
Cinquième paradoxe : le rééducateur doit avoir une approche objective, rationnel du handicap, de la maladie et du patient. Le travail de rééducation entraine une relation de proximité physique et émotionnelle. La difficulté est de ne pas se laisser