Roman
I.
Arts poétiques : la paternité paradoxale d’Aristote 1. Arts poétiques : le roman n’est pas un genre
Dans les arts poétiques (descendants d’Aristote), le roman est méprise (comme par ex. chez Boileau).
2. Aristote, théoricien du récit
Qu’est-ce que la poésie ? Aristote : tragédie (dramatique élevé)/comédie (dramatique bas), l’épopée (narratif élevé) + une 4ème catégorie « fourre-tout » (narratif bas). Le récit dramatique et le récit épique sont deux modes du mimétique. Platon : pour lui, tout poème est récit (diègèsis). Il introduit la mimèsis : le discours donne l’illusion d’être pris en charge par un autre que l’auteur : théâtre. Il distingue le récit mixte (récit/dialogue). La mimèsis Aristote : la poésie est de l’ordre de la mimèsis : reproduction d’hommes agissants. Mimèsis = représentation. La mimèsis ne décalque pas son objet, elle construit une histoire mythos. L’art poétique est « l’art de ce passage ». Il faut être à la limite du vraisemblable. Place du mode narratif chez Aristote Ce n’est pas le vers qui fait le poète mais la mimèsis.
3. Poids de la poétique aristotélicienne
Bien que normatives et limitatives, les poétiques ont une influence sur le roman dans les domaines de l’imitation/représentation, vraisemblance/bienséance, distinctions entre niveaux de style : elles établissent les règles de l’art. Le roman est lesté du poids de l’épopée.
4. Le roman, genre au-dessus des genres ?
Absence du roman dans les théories antiques. Modes : le narratif raconte. Le poète (=sujet de l’énonciation) raconte en son nom ou via des personnages (=sujets de l’énoncé). Le dramatique : personnages=sujets de l’énonciation. On distingue les objets supérieurs/inférieurs. Le narratif inférieur n’est pas étudié par Aristote : ce sont des genres non-nobles, dont le roman. Conception des niveaux de dignité des genres et des styles : difficulté pour le roman de trouver sa place. Naissance du roman avec et contre