Royaume-Uni
Prise en charge des problèmes visuels
(fonctionnels et organiques) Aspects démographiques, médicaux et économiques.
Comparaison avec la France.
Thierry BOUR
Commission Normalisation et Réglementation
SNOF - Juin 2003
INTRODUCTION
En raison des importantes contraintes démographiques et financières qui s’exerceront sur les systèmes de santé occidentaux à l’avenir, il nous a semblé intéressant de comparer les deux systèmes les plus opposés en Europe dans le domaine des soins oculaires. La conception de l’Ophtalmologie y est différente. Cela se traduit notamment par des démographies médicales dissemblables et par l’appel à des métiers complémentaires. Le Royaume-Uni est sans doute le pays au monde qui a le plus développé la délégation d’une partie de l’activité ophtalmologique de base à des périmédicaux (les optométristes), alors que la France, comme la plupart des pays latins, a privilégié une prise en charge de haut niveau dès les soins de base et a gardé l’accès direct au spécialiste.
TABLEAU 1 : les ophtalmologistes de l'Union Européenne
(source UEMS, DREES)
population densité Pays
Nb ophtalmos
(milliers)
/100 000h
Allemagne (2001)
8108
82 260
9.8
Autriche
520
8 092
6.4
Belgique
1002
10 226
9.8
Danemark
345
5 326
6.5
Espagne
5000
39 410
12.7
Finlande
460
5 200
8.8
France (fin 2001)
5345
59 319
9.0
Grèce
1580
10 538
15.0
Italie
7000
57 645
12.1
Luxembourg
49
441
11.1
Norvège
332
4 460
7.4
Portugal
700
9 989
7.0
Royaume-Uni* (mi-2001)
1486
58 837
2.5
Suède
712
8 857
8.0
Suisse (hors UE)
529
7 136
7.4
moyenne
8.8
*Dans le chiffre britannique, ne sont pas compris une partie des OMP et des étrangers et les spécialistes en formation.
Dans le tableau ci-dessus, nous voyons que la France se situe parfaitement dans la moyenne européenne en terme de densité ophtalmologique, alors qu’ « officiellement » le nombre d’ophtalmologistes est