RÉDACTION DU COMMENTAIRE COMPOSÉ SUR RENÉ
René est un roman autobiographique publié en 1802 par François-René de Chateaubriand.
Composé en Angleterre au plus fort de l’exil où la Révolution a condamné l’auteur, l’oeuvre s’inscrit dans la tradition du roman intimiste et marque le début du romantisme en France.
L’extrait « Levez-vous vite, orages désirés » nous permettra de démontrer la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature environnante ainsi que son désir d’échapper au mal dont il est atteint. Nous nous attarderons donc à l’affectivité du héros, à la nature qui l’entoure ainsi qu’à l’empressement qu’il montre à échapper à son malheur.
[Développement]
[Première partie argumentative, paragraphe A]
Tout d’abord, il apparait dans cet extrait que le héros souffre d’une instabilité affective. En ce sens, il est facile de voir que René est déprimé. En effet, la présence d’un champ lexical des sentiments comprenant des mots tels que « tristesse », « mélancolie », « solitaire », « vide » et
« manque » traduit de façon évidente le désespoir du héros. De plus, la métaphore « Notre coeur est […] une lyre où il manque des cordes […] » (l. 10) accentue la plainte du personnage et fait de sa fragilité émotive une composante de l’âme humaine. L’extrait présente donc un héros qui exprime l’état permanent de mélancolie qui l’accable, et dont la désespérance s’applique au genre humain tout entier.
[Paragraphe B et conclusion de la partie I]
D’autre part, on peut sentir que René est exalté. La présence d’un autre champ lexical, comprenant cette fois des sentiments totalement opposés au désespoir (« joie », « bonheur »,
« enchanté » et « possédé »), met en lumière l’intensité de l’émoi qu’il ressent parfois.
L’insistance créée par l’accumulation des participes passés (« enchanté, tourmenté et comme possédé par le démon de mon coeur » – l. 22) vient également souligner l’état de fébrilité absolue qui l’envahit. On comprend alors que René est en proie à une