Référence au christianisme dans la chute de camus
Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie et mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin dans l'Yonne, est un écrivain, dramaturge, essayiste et philosophe français. Il a écrit des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles et des essais dans lesquels il développe un humanisme qui se fonde sur une prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine.
C’est dans cet état d’esprit qu’Albert Camus écrit La Chute, roman publié chez Gallimard en 1956. L’histoire se passe à Amsterdam où un dénommé Jean-Baptiste Clamence, traumatisé par sa nonchalance face au suicide d’une jeune femme à Paris, se confesse à un homme. Dans son récit, Clamence dévoile à son interlocuteur son rapport à lui, aux autres, à la société, mais aussi le rapport qu’il a avec la religion. Ce-dernier thème est traité tout au long de ce roman. Camus remettrait-il en question son athéisme à travers La Chute ? Pourquoi traite-il autant ce sujet alors qu’il déclare qu’il ne jure que par l’absurde ? Est-ce que La Chute peut être considérée comme un retour de Camus au christianisme ?
Essayons tout d’abord de comprendre pourquoi tant de gens ont voulu croire que La Chute est un retour de Camus au christianisme.
Il est évident que le thème de la religion est traité dans ce roman. Un immense champ lexical sur la religiosité est déployé tout au long de l’œuvre. Il évoque plusieurs fois des mots religieux comme « débauches » (p.111 et 112), « péché » (p.110), « paradis » (p.105), ou encore « louanges » (p.94). Il invoque également un certains nombre de fois les personnages du christianisme, tel que « Dieu » (p.95) ou « Seigneur » (p.121), « le diable » (p.98) appelé aussi « Satan » à la page 89, sans oublier Jésus Christ qu’il nomme « l’autre » à la page 118, et même deux apôtres : « Luc » (p.120) et « Pierre » (p.122). Camus va même jusqu’à associer des lieux à des