Réécriture d'un passage de l'education sentimentale de flaubert
« -Nous sommes ici pour t’écouter Madeleine, rapporte-nous les évènements dans les moindres détails. » déclara Charles son mari, sur un ton posé.
« -Vous savez pertinemment que depuis le commencement de la révolution, il est dans les projets de..enfin dans nos projets de nous emparer du palais des Tuileries afin de procéder à la destruction de son intérieur.
Nous chantions à tue-tête la Marseillaise quand nous pénétrâmes dans le palais. Vous n’imaginez pas la sensation qu’on éprouve lorsque l’on se trouve au milieu de ce peuple si puissant, que rien ni personne n’aurait pu arrêter. Je me sentais vivre pour la première fois, je me sentais puissante, invicible et victorieuse.
Quand nous entrâmes dans l’appartement et que j’aperçus le trône de mes propres yeux, mon estomac fit un bond, je perdis presque connaissance tellement tout cela paraissait irréel. J’avais les yeux trop écarquillés pour être vivante. J’étais en mesure de m’asseoir, moi, à la place du roi ! J’observai alors avec zèle tout ce décor somptueux, ce velours rouge au plafond assorti à la moquette sur laquelle ne s’accrochait pas la moindre particule de poussière, la tapisserie avec ces motifs si minutieux allait de pair avec les rideaux dont les broderies étaient semblables aux motifs de la tapisserie. Le soleil illuminait la pièce, et les lustres ! Oh les lustres ! Si vous aviez pu voir les lustres ! Leur éclat semblait se perdre dans l’infini, je ne pus les observer sans en être éblouie.
Malheureusement je ne pus finir ma découverte de cet endroit sacré, mon émerveillement devant tant de belles choses fut interrompu par la bourrasque entreprise par mes camarades. En à peine quelques minutes, ils arrachèrent la tapisserie, déchiquetant tout sur leur