Sc et conscience de la société
Pierre Bourdieu dans "Pour un savoir engagé" apparu en 2001, se questionne sur l'efficacité des intellectuels engagés, et plus précisément dans le milieu politique.
Problématiques générales : À quelles conditions la connaissance de la société est conforme aux exigences de la science ? À quelle condition l'engagement des spécialistes en sciences sociales (ou autres) est-il efficace ?
Dans un premier temps, Raymond Aron établie les rapports entre la société et la sociologie en deux points de vue : Premièrement, le savant doit parvenir à une objectivité rigoureuse car une bonne étude de la société est dénuée de tout jugements. Deuxièmement, le savant étudie la société en fonction des connaissances que la société et lui-même ont acquis, en considérant que ces connaissances font parties d'un phénomène social.
Nous constatons, dans un second temps, que la sociologie décrite par ces auteurs comporte inévitablement des implications sociales. Dans le cadre d'une étude simple en sociologie, publier ses recherches et partager ses propres conclusions peuvent avoir un impact sur la société : une idée partagée peut affaiblir ou renforcer une institution. En guise d'exemples, trois des grands systèmes sociologiques du siècle dernier peuvent illustrer cette affirmation : la sociologie Marxiste, la sociologie de Pareto, la sociologie d'Auguste Comte.
Dans le cadre d'un engagement sociologique, l'intellectuel donne davantage d'arguments à un parti ou un autre.
Cependant, selon Pierre Bourdieu, nul besoin d'être neutre pour être objectif. Les intellectuels, dit-il, doivent se soumettre à la réflexivité critique ("un préalable absolu à toute action") dans un véritable