Spleen , baudelaire
1 à 4) · Le poète est présent dès le premier mot du 1er vers, il affirme son état dans un hémistiche puissant de 6 syllabes qui affirment par la comparaison « je suis comme le roi », avec le mot roi à la césure, la puissance du « je » comparé au « roi », déterminé par l’article défini « le » , ce n’est pas « un » roi, pas n’importe quel roi. Mais cette puissance est aussitôt désamorcée, « dégonflée » par la seconde partie du vers « d’un pays pluvieux », où « pluvieux » à la rime prend même 3 syllabes, puisqu’il faut compter la diérèse plu/vi/eux afin d’avoir le compte de l’alexandrin. « PLU/VI/EUX » s’étale donc ainsi sur la moitié de l’hémistiche : la puissance n’est donc pas du côté du poète mais bien du côté de Pluviôse, de la pluie, puissant agent du spleen qui va ici être à …afficher plus de contenu…
13 débute le troisième et dernier mouvement, celui du savant – médecin, alchimiste puisqu’il « fait de l’or » au roi, qui échouera à redonner la vie au jeune roi. Le présent « fait » dans la subordonnée relative affirme la capacité du « savant » à changer les éléments en or, fait scientifique impossible, recherché depuis des millénaires, l’alchimiste est une figure de magicien qui aurait découvert la formule pour changer le plomb en or. · Le roi est donc assisté d’un tel savant qui « fait » de l’or, et dans ce même v.18 pourtant nouvelle négation totale, cette fois « n’a jamais pu » , passé composé + ne…jamais, négation qui montre qu’il y a eu plusieurs tentatives précédemment qui ont toutes échoué : l’alchimiste pourtant capable de faire ce qu’il est impossible à l’homme, échoue sans cesse à extirper le spleen royal. L’hyperbate ici (figure qui consiste à séparer