St. augustin, la foi et la raison
Il est né le 13 novembre 354 à Thagaste (aujourd’hui Souk Ahras) et il est mort le 28 août 430 dans sa ville épiscopale d’Hippone (aujourd’hui Annaba, hier Bône) en Algérie.
Pourtant ce personnage, de la fin de l’antiquité, est si attachant et son œuvre si imposante, qu’il convient plutôt de reconnaître que ces seize siècles nous unissent à lui, tant cette longue période garde l’empreinte de sa présence et du rayonnement de sa pensée.
En effet, non seulement Saint Augustin a accompagné les débuts du triomphe du christianisme, sur les antiques religions païennes, et de son Eglise catholique, dont il fut l’un des principaux Pères fondateurs, mais plus généralement son œuvre a influencé la pensée occidentale et dans une large mesure toute méditation philosophique sur le destin de l’homme.
Dès lors, à l’aube de ce 21èmè siècle, qui dit-on « sera religieux ou ne sera pas » comment ne pas reconnaître l’incontestable actualité de la pensée de Saint Augustin et, devant les événements tragiques qui endeuillent le début de ce troisième millénaire, comment ne pas admettre la résonance toute particulière de ses recherches sur les rapports entre la foi et la raison.
C’est précisément l’analyse de ces rapports qui constitue le thème central de la réflexion sur Saint Augustin qu’il m’est demandé de mener.
Cependant, au préalable, il est indispensable, de se pencher sur l’homme lui-même et sa vie, dont l’influence sera décisive sur sa pensée et sur son œuvre.
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Aurelius Augustinus est né à Thagaste petite ville de la province romaine de Numidie (au nord de l’actuelle Algérie, proche de la frontière tunisienne) .
Citoyen romain, sans doute de race berbère, il est issu d’un milieu social relativement modeste ; et si, sa mère Monique, est une chrétienne fervente, son père, Patricius, petit