Stylistique
Choisir cet article de journal comme sujet de stylistique, c'est choisir un sujet d'actualité dont les conséquences sont encore très présentes dans les mœurs occidentaux et bien-sûr, orientaux. Malgré la densité de ce texte, nous en ferons une étude linéaire, en tentant de mettre en évidence les prises de position de l'auteur, Annick Cojean. Nous nous concentrerons d'abrod sur le titre et le chapeau du texte avant d'étudier paragraphes par paragraphes les dimensions stylistiques de cet article de journal.
Cette enquête nous est d'abord présentée par le journaliste rédacteur de l'article comme un scoop. En effet, la typographie du titre est très explicite: celui-ci est centré et en gras, attirant le regard du lecteur. De plus, le contenu sémantique du titre peut, ou bien connoter directement à Mouammar Kadhafi, ou laisser le lecteur dans le doute selon ses connaissances . L'auteur exclu ainsi une partie de son auditoire de la lecture de l'article. Dès le titre est mise en place une atmosphère malsaine puisque le nom « filles » suppose une proximité paternelle, dimension annonciatrice de la suite de l'extrait. La photographie fait pourtant basculer l'article du simple aspect dénonciateur à l'impact commercial, puisque celleci est liée à la fin de l'article qui laisse apparaître le prix et la pagination du livre, invitant alors le lecteur à acheter le bouquin. Pourtant, le chapeau semble chercher à retranscrire la difficulté à exercer le métier de journaliste et les risques du métier en utilisant de manière redondante le champ lexical du journalisme: « grand reporter », « enquête choc » et « enquête ». La dernière phrase du chapeau semble servir de relai entre journaliste et écrivain afin de faire réagir un maximum de lecteurs par la diffusion ou, selon l'optique, dans le but de créer un impact publicitaire. Dès le premier paragraphe, l'on peut remarquer la prise de position féministe d'Annick Cojean qui utilise les