Syntese ernaux, gros, de singly
« deux mois s’étaient écoulés (…) déjà remontée au ciel »
Pauline
Alexsandre Dumas père
Nous allons étudier un extrait du chapitre 1 de Pauline. Le chapitre 1 se présente de façon assez singulière puisque nous trouvons Dumas narrateur rencontrant Alfred de Nerval, personnage et futur narrateur. De fait, Dumas lie son écrit autobiographique, Impression de voyage en Suisse, avec cette fiction, ce roman. Ceux qui ont lu mon Voyage en Suisse se rappelleront peut-être ce jeune homme qui servait de cavalier à une femme mystérieuse et voilée qui m’était apparue pour la première fois à Fluelen, lorsque je courais avec Fransesco pour rejoindre la barque qui devait nous conduire à la pierre de Guillaume Tell. Cette phrase extraite de Pauline fait référence au récit de voyage rédigé par Dumas, en particulier au chapitre 34. De fait, dans ce chapitre, il évoque sa rencontre avec Alfred de Nerval. Rappelons davantage ce chapitre 34 du récit de voyage :
Le sacristain revint et nous ouvrit la grille devant laquelle j'ai arrêté mes lecteurs pour raconter l'antique légende qu'ils viennent de lire. Les chapelles de Guillaume Tell sont toutes bâties sur le même plan : à l'intérieur, il y a quelques mauvaises peintures qui n'ont pas même le mérite de dater de l'époque où la naïveté était une école. Celle que nous visitions était décorée de toute l'histoire de Guillaume Tell et de Mechtal. Le plafond représentait le passage de la mer Rouge par les Hébreux : je n'ai jamais pu comprendre quelle analogie il y avait entre Moïse et Guillaume Tell, si ce n'est que tous deux avaient délivré un peuple. Et, comme le sacristain n'en savait pas plus que moi sur cet article, je suis forcé de laisser dans l'obscurité qui la couvre la pensée symbolique de l'artiste.
On me présenta un livre sur lequel chaque voyageur qui passe inscrit son nom et sa pensée. Il faut voir beaucoup de noms et de pensées réunis dans de pareils livres, pour bien se convaincre combien l'un et