Thérèse desquueyroux
Tout a commencé le jour sinistre du grand feux sur la Lande. L'air était saturé de fumée et de résine brûlée (les pins des Desqueyroux n'avaient heureusement pas été touchés !), Thérèse observe son mari, visiblement très troublé, qui se trompe dans la posologie de ses médicaments à base de cyanure… elle ne dit rien ; le soir même son époux subit un grave malaise ; elle tient à être sûre de la cause de ce malaise et essaye à son tour (juste une fois pense-t-elle, pour être fixée simplement), elle donne une dose massive de médicaments à son époux qui subit à nouveau un grave malaise ; devant cette facilité du crime, elle commence à régulièrement empoisonner son mari, jusqu'à ce que l'apothicaire et le médecin de la famille se rendent compte de l'effroyable geste de Thérèse. La famille parvient à étouffer l'affaire.
Le sacrifice de Thérèse… Cette femme de bonne famille est subitement sortie des rails, elle a elle-même saboté sa calme existence de bourgeoise. Qu'est-ce que sa tentative d'assassinat contre son mari sinon un dernier sursaut, désespéré, pour échapper à la pesanteur de son milieu social ? Thérèse rêve d'autres horizons, elle ne supporte pas les conformismes, elle se cabre pour échapper au carcan idéologique qui l'étouffe : elle veut parcourir la lande en liberté, elle veut visiter Paris et ses musées, elle veut devenir une femme libre et instruite