Thérèse raquin chap 2 commentaire
1303 mots
6 pages
Thérèse Desqueyroux est un des romans les plus célèbres de François Mauriac, il est paru en 1927. Ce dernier romance l'histoire initialement tirée d'un fait divers, celle d'une femme qui a tenté d'empoisonner son mari à l'arsenic, mais en vain. Pour éviter que le scandale éclate, Bernard (son mari), préférant que l'affaire soit étouffée, la disculpe devant le tribunal qui prononce un non-lieu. Le roman s'ouvre sur la fin du procès. Le narrateur nous plonge dans les pensées de la meurtrière, suggérant ce qui l'a amenée à essayer d'attenter à la vie de son mari: Thérèse étouffe sous le poids des conventions bourgeoises, du mariage et de la maternité, dans un environnement qui lui semble hostile. C'est dans l'extrait étudié (chapitre II) que débute un long monologue intérieur grâce auquel nous entrons dans l’intimité de la pensée de Thérèse. Comment Thérèse entame ce monologue intérieur ? Nous essayerons de répondre à cette question en séparant le texte en deux parties. Dans un premier temps nous démontrerons que l'environnement est propice à l'évasion mais que cette dernière est terrassée par des faits réels, nous exposerons les procédés qu'utilise le narrateur pour ce, puis nous analyserons l'introspection de Thérèse qui est une introduction aux différentes étapes qu'elle va traverser au cours du roman, et juxtaposerons cette analyse aux changements que fait le narrateur dans le récit.
Dans la première partie (premier paragraphe) de l'extrait du chapitre II l'auteur brosse le portrait d'un paysage opportun à l'évasion, terrassé par des faits réels que Thérèse tente de fuir.
Le premier paragraphe dépeint un environnement obscur (l'auteur utilise le champ lexical de l'obscurité :noir, endormi, sans que bouge, la nuit) dans lequel peu de signes de vie se manifestent (« Parfois passe une charrette et les mules d'elles-mêmes prennent la droite sans que bouge le muletier endormi»). L'immensité est également une caractéristiques de l'environnement dans lequel