totalitarisme
DEMOCRATIES ET TOTALITARISMES DANS
L’ENTRE-DEUX-GUERRES
(1919-1939)
L'entre-deux-guerres est caractérisé par une double mise en cause : celle du régime politique
(la démocratie), par de nouvelles formes politiques nées après la Première Guerre mondiale
(le communisme d'un côté, les « fascismes » de l'autre) ; celle du régime économique (le libéralisme), par le recours au dirigisme et à l'interventionnisme étatique. Le début des années
1920 inaugure en effet, en Europe, une crise des idéologies politiques traditionnelles. Partout, la démocratie recule alors que les dictatures progressent et se lancent dans une politique extérieure expansionniste.
C'est pourquoi on a parlé pour désigner cette période d'une « époque du fascisme » (Ernst
Nolte), d'une « époque du totalitarisme », ou encore d'une « époque de l'autoritarisme », caractérisée par ce recul du libéralisme et de la démocratie. Les « fascismes» seraient alors l'expression de ce mouvement de discrédit et de retrait de la démocratie libérale. Nés de la
Première Guerre mondiale, ils meurent avec la fin de la Deuxième.
Trois axes de réflexion peuvent être dégagés pour cette période :
- En premier lieu, les « séquelles » de la Première Guerre mondiale. Les séquelles économiques et sociales sont inégalement ressenties d’un pays à l'autre, mais compromettent grandement la stabilité politique. Le mythe et l'illusion du « retour à la normale » apparaissent, dans les démocraties libérales, comme une véritable obsession des années 1920.
D'autre part, les rancunes héritées de 1918 remettent en cause les équilibres précaires de l'ordre établi par les traités de paix.
- En second lieu, il ne faut jamais perdre de vue les effets ravageurs de la crise de 1929, qui ne font qu'accroître les difficultés. Ils pèsent considérablement sur les relations internationales autant que sur la stabilité politique des Etats, que ce soit dans les anciennes démocraties ou