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La maison du Chat-qui-pelote
BeQ
Honoré de Balzac
(1799-1850)
Scènes de la vie privée
La maison du Chat-qui-pelote
La Bibliothèque électronique du Québec
Collection À tous les vents
Volume 412 : version 1.01
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En 1845, Balzac décida de réunir toute son œuvre sous le titre : La Comédie Humaine, titre qu’il emprunta peut-être à Vigny...
En 1845, quatre-vingt-sept ouvrages étaient finis sur quatre-vingt-onze, et Balzac croyait bien achever ce qui restait en cours d’exécution.
Lorsqu’il mourut, on retrouva encore cinquante projets et ébauches plus ou moins avancés.
« Vous ne figurez pas ce que c’est que La
Comédie Humaine ; c’est plus vaste littérairement parlant que la cathédrale de Bourges architecturalement », écrit-il à Mme Carreaud.
Dans l’Avant-Propos de la gigantesque édition, Balzac définit son œuvre : La Comédie
Humaine est la peinture de la société.
Expliquez-moi... Balzac.
3
La maison du Chat-qui-pelote
La nouvelle, publiée pour la première fois en
1830, a paru parfois, notamment dans une édition de 1835, sous le titre de Gloire et Malheur.
Édition de référence pour cette numérisation :
Honoré de Balzac : La maison du Chat-quipelote, Le bal de Sceaux, La Vendetta, Éditions
Garnier Frères.
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Dédié à mademoiselle Marie de Montheau.
Au milieu de la rue Saint-Denis, presque au coin de la rue du Petit-Lion, existait naguère une de ces maisons précieuses qui donnent aux historiens la facilité de reconstruire par analogie l’ancien Paris. Les murs menaçants de cette bicoque semblaient avoir été bariolés d’hiéroglyphes. Quel autre nom le flâneur pouvait-il donner aux X et aux V que traçaient sur la façade les pièces de bois transversales ou diagonales dessinées dans le badigeon par de petites lézardes parallèles ? Évidemment, au passage de la plus légère voiture, chacune de ces solives s’agitait dans sa mortaise. Ce vénérable édifice était surmonté d’un toit triangulaire