Utopie
« A l’origine, le terme utopie, forgé sur le grec ou (non) et topos (lieu), c’est-à-dire "en aucun lieu ", désigne un plan de gouvernement, de société imaginaire, où tout est parfaitement réglé pour le bonheur de chacun, comme au pays fabuleux d’Utopie décrit par l’humaniste anglais Thomas More »[1]
La vie communautaire utopique est donc le mode de vie d’un groupe de personnes vivant dans un lieu précis réglé selon des principes utopistes pour un bonheur collectif.
Une dystopie peint une société imaginaire, organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. La dystopie s'oppose à l'utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie propose le pire qui soit.
Nombre d'auteurs comme Marivaux avec L'île des esclaves[2] ou Voltaire avec l’Eldorado dans Candide[3] ont imaginé un monde meilleur, une utopie en apparence irréalisable.Mais seul un petit nombre de personnes ont réussi à appliquer leurs idées utopiques à la réalité, on notera tout particulièrement Jean Baptiste André Godin avec son familistère et Robert Owen avec New Lanark qui ont tout deux mis en pratique leur idéologie utopiste en les appliquant sur les usines dont ils étaient responsables.
A/ La vie de deux utopistes Jean-Baptiste André Godin
Jean-Baptiste André Godin naît en 1817 dans un village du Nord de Guise nommé Esquéhéries. Il est le fils d’un artisan serrurier et dans Notes sur mon enfance qui n’est pas un livre mais des notes autobiographiques qu’il dicta à sa secrétaire Marie Moret, on voit qu’il a grandi dans un milieu paysan assez pauvre :
« L’absence d’eau à la maison. […]
Le sol en terre des pièces d’habitation. […]
Souvenir de m’être assis avec les enfants pauvres de la maison Bocquet sur ce gazon. […]
Les travaux des