War Requiem
1) PRESENTATION
Le 14 novembre 1940 lors de la seconde guerre mondiale, les bombardements de la LuftWaffe détruisirent en grande partie la ville de Coventry en Angleterre. Ils détruisent aussi l'édifice datant du XVe siècle dédié à saint Michel, une église paroissiale à la toiture en bois qui venait d'être élevée au statut de cathédrale depuis peu.
A cette époque, Benjamin Britten, âgé de vingt-sept ans, vivait en Amérique où il avait émigré dès avril 1939, de crainte d'êtres emprisonner en raison de ses orientations pacifiques, en plus de fuir la dégradation de la situation en Europe.
En 1942, il rentra de lui-même en Angleterre alors en guerre et se présenta comme objecteur de conscience avec Peter Pears, qui était désormais son compagnon.
Entre-temps, les plans relatifs à la construction d'une nouvelle cathédrale monumentale à Coventry (conçue par Basil Spence) avaient été approuvés: elle se dresserait perpendiculairement aux ruines de l'ancienne cathédrale.
En octobre 1958, à quelque trois ans de la fin des travaux, le comité du Coventry Cathedral Festival fit officiellement appel à Britten en lui donnant carte blanche pour composer une œuvre pour la cérémonie de consécration prévue en 1962.
Britten décide ainsi de composer une intégrale messe de Requiem.
A quelques mois de la célébration, Britten pris contact avec l'éminent baryton allemand Dietrich Fischer-Dieskau pour l'informer le 16 février 1961 que :
« Je suis en train d'écrire ce qui, je pense, sera l'une de mes plus grandes œuvres. C'est une messe de Requiem intégrale pour chœur et orchestre, et je parsème le texte latin de nombreux textes d'un grand poète anglais, Wilfred Owen, qui fut tué pendant la Première Guerre mondiale.
Ces poèmes magnifique, habités par l'horreur de la destruction, sont une sorte de commentaire sur la messe. Ces poèmes seront composés pour ténor (Peter Pears, évidement) et baryton. »
Curieusement, cette lettre ne fait aucune mention