Yasmina Khadra
Yasmina KHADRA, L’attentat, Pocket, Julliard, 2006, 239 pages.
L’Auteur :
De son vrai nom Mohammed Moulessehoul, né en 1955, il a reçu le Prix Tropiques 2006 et le Grand Prix des lectrices Côté Femme pour L’attentat. Ce roman constitue d’ailleurs avec Les Hirondelles de Kaboul et Sirènes de Bagdad, une trilogie sur le dialogue sourd qui oppose l’Orient et l’Occident.
L’ouvrage : Le Dr Amine est chirurgien israélien d’origine arabe. Venant d’une famille de bédouin, il a gravi l’échelle sociale et exerce à Tel-Aviv. Cependant, ses origines sont difficiles à assumer dans un contexte de conflit entre Israéliens et Palestiniens, il est victime de son faciès arabe dans une société israélienne moins permissives en ces temps de guerre.
Un soir alors qu’il travaille au sein de son hôpital, une jeune kamikaze se fait exploser à quelques pâtés de maisons du centre de soins. Les blessés arrivent à la chaîne et le Dr Amine les opère les uns après les autres. Rentré chez lui, harassé, il est rappelé à l’hôpital pour identifier la kamikaze qui se trouve être sa femme.
Effondré, ne parvenant pas à admettre l’impensable, le chirurgien ne veut pas se rendre à l’évidence et accepter l’inacceptable. Mis en quarantaine par son hôpital, sa maison et lui-même attaqués, il décide de se rendre à Bethléem après avoir reçu une lettre envoyée par sa femme peu avant sa mort. Aidé par son amie Kim, elle aussi chirurgien, il débute son enquête dans ce pays meurtri qu’est la Palestine dont il s’est éloigné depuis longtemps et dont la pauvreté et le fanatisme le rattrape alors.
Comme une grande partie de ses collègues qui vont jusqu’à demander que la nationalité israélienne lui soit retirée, il est considéré comme un traître par les Palestiniens qu’il rencontre car ses papiers d’identité sont produits par l’Etat hébreux. Baladé dans Bethléem, passé plusieurs fois à tabac, le Dr Amine s’aperçoit que les langues ne se délient pas