J. du bellay
(1522 – 1560)
Issu d’une famille illustre, célèbre et vénérée (ses oncles ont été de hauts personnages de l’Etat), Joachim du Bellay perd ses parents à l’âge de deux ans et mène une enfance triste et solitaire. Pendant les études de droit Poitiers, il fréquente les milieux littéraires, rencontre Ronsard et décide, deux ans après, de s’inscrire au collège Coqueret de Paris, ou acquiert une vaste culture littéraire et linguistique. Des 1550 il est atteint par la tuberculose et la surdité. Trois ans plus tard, parti pour Rome comme secrétaire de son oncle Jean du Bellay (cardinal et diplomate), il vit une longue période d’ennui et de dégoût, qui succède à l’enthousiasme initial de la découverte de l’Italie. En 1558, de retour en France, il publie tous les poèmes composés pendant son séjour romain. Un recueil complet de ses poésies paraît après la mort prématurée du poète, en 1568, comme un témoignage essentiel de son vif intérêt pour le devenir des lettres françaises.
Œuvres
Défense et Illustration de la langue française, 1549
Vers lyriques, 1549 (pièces de circonstance)
Olive, 1550
Le Tombeau de Marguerite de Valois, 1551
Inventions, 1552
Enéide (traduction de quelques chants), 1552
Recueil de poésie, 1553
Les Antiquités de Rome, 1558
Les Regrets, 1558
Divers Jeux rustiques, 1558
Poemata (poème composé en latin), 1558
Le Poète courtisan, 1559
Œuvres françaises de Joachim du Bellay, 1568-1569
Le recueil L’Olive (1549-1550) comprend 115 sonnets décasyllabiques qui imitent le style de Pétrarque. La langue y est vue comme un code que seul le poète peut maîtriser pour rendre compte d’une expérience amoureuse tout à fait particulière. D’ailleurs, l’amour n’est qu’un prétexte visant la construction d’un langage exquis, parfaitement organisé. Le titre du recueil se prête à toute une série d’anagrammes et de jeux de mots centrés sur le mot « olive » – « vol », « voile », « voix » – et a connu des interprétations renvoyant