L'art romantique dans la peinture
Apparu tout d’abord dans la littérature vers la fin du XVIIIème siècle en Angleterre, le romantisme s’étendra sur toute l’Europe durant le XIXème siècle. Le mouvement romantique se base sur le rejet du rationalisme et du classicisme. On y préfère l’atmosphère propice aux rêves que l’on trouve dans les romans, on aspire plus à l’idéal, aux sentiments, à l’exotisme, au mystère et à l’imagination qu’à la morne existence journalière. On recherche la communion avec la nature avec son aspect sauvage et parfois mystérieux. La couleur y acquiert un côté symbolique, le but étant d’exprimer, par la suggestion, des sentiments intenses, profonds et mystiques.
On retrouvera toutes ces valeurs dans la littérature, la peinture, la musique et la sculpture.
Le Romantisme dépasse le problème du style en peinture, il s’exprime dans une attitude plus générale sur le plan des valeurs et de la création. Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement une manière de peindre ou d’écrire, c’est une conception du destin de l’homme et de la mission de l’artiste.
L’artiste devient un penseur et un guide. Le Romantisme veut reconsidérer les rapports de l’homme et de son destin. Ainsi, au XIXème siècle, le rejet des traditions ouvrait une absolue liberté de choix. Il appartenait désormais au peintre de décider s’il allait peindre des paysages ou des épisodes de l’Histoire, s’il allait demander ses sujets aux auteurs antiques, à Shakespeare ou aux contemporains, s’il s’attacherait au classicisme davidien ou s’il suivrait la fantaisie des maîtres romantiques. L’art pouvait alors exprimer, sans entraves et sans restrictions, tout ce qui fait une individualité.
Dans la première moitié du XIXème siècle, le chef de file des conservateurs fut Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867). Il avait été l’élève et un fidèle partisan de David, admirant comme lui l’art héroïque de l’Antiquité classique. L’enseignement d’Ingres soulignait l’importance d’une précision