L'emploi atypique
On distingue deux types d’emplois : les emplois typiques ou stables caractérisés par un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) et les formes particulières d’emplois avec, notamment, les emplois à temps partiel, dont la durée est inférieure à la durée légale du travail, et les emplois temporaires, incluant, principalement, les emplois à contrat à durée déterminée (CDD) et les missions d’intérim.
Seuls ces derniers emplois peuvent être considérés comme des emplois précaires au sens strict, car des emplois à temps partiel peuvent correspondre à des CDI.
Développement
Ce document provient d’Eurostat, principale source de données statistiques pour l’Union européenne (UE). Il étudie l’évolution de la part des emplois à temps partiel dans l’emploi total ainsi que celle de l’emploi temporaire dans l’emploi salarié.
Dans l’UE, la part des emplois à temps partiel dans l’emploi total augmente de 5,4 points entre 1990 et 2010, et celle des emplois temporaires dans l’emploi salarié augmente de 3,6 points. On peut en conclure que le marché du travail de l’UE impose une réduction du temps de travail et une plus grande précarité de l’emploi.
Il faut cependant nuancer ce constat car, en 1990, l’UE était composée de 12 pays, alors qu’elle est composée de 27 pays en 2010, ce qui rend difficile les comparaisons. Nous pouvons, en revanche, comparer l’évolution de l’emploi pour les quatre principales économies dont il est question dans ce tableau.
Pour ces quatre pays, le constat est le même que celui concernant l’ensemble de l’UE. Ainsi, aussi bien en Allemagne qu’au Royaume-Uni, un emploi sur 4 environ est un emploi à temps partiel, alors qu’en Italie ce type d’emploi est relativement moins important (14,9 %), mais cette part a été quasiment multipliée par 3 en 20 ans. De même, c’est toujours en Italie que la part de l’emploi temporaire a le plus augmenté durant la période étudiée. En 2010, tout comme en 1990, la France est le pays où le poids de l’emploi