élève IDE
RAJABLAT Marie - Voyage au cœur du soin : la toilette
Editions : MASSON, 1999 – 111p
Dans le collection : Souffrance psychique et soins
Partie II : Soins infirmiers : un savoir-faire p 57 à 63.
RESUME :
Dans cet extrait, l'auteur nous invite à une réflexion sur la représentation de la toilette pour les soignants. A première vue, la plupart des infirmiers associent la toilette à « hygiène » et « propreté ». Cependant, dans leurs discours, ils distinguent pourtant bien hygiène et toilette.
Pour eux, l'hygiène, sous son caractère technique, permettrait d'être dans la norme tout en satisfaisant inconsciemment ou non, notre sens du sacré. L'eau et ses additifs ne se résumeraient plus uniquement à un rite purificatoire de l'esprit mais à un symbole de propreté physique.
L'hygiène est considérée comme une obligation pour accéder aux soins, alors que la toilette, en théorie, s'apparente au plaisir du soin, de soi et des autres.
En réalité, pour la moitié des soignants, la toilette se résume bien à un caractère hygiéniste relatif à l'apparence du patient. De plus, nous retrouvons dans les propos de beaucoup de soignants en milieu hospitalier, une manière impersonnelle de s'adresser aux patients. L' utilisation fréquente du "on", n'installe aucune relation, aucune considération envers la personne, qui devient un sujet parmi d'autres : pas facile en milieu hospitalier de satisfaire aux besoins des patients. A contrario, des échanges, des idées et une relation soignant/soigné se créent d'avantage, dans un milieu éloigné de l' hôpital. Cependant, la toilette reste un soin contraint et forcé, ça n'est pas le soin qu'affectionne les infirmiers. Malgré tout, la majorité des soignants, s'accordent à dire que la toilette pourrait être un moment privilégié et idéal, si il y avait plus de temps, de moyens, de bien-être, créant une atmosphère propice à une meilleure relation soignant/soigné. Ainsi, pouvoir prendre en charge un patient dans