Alexandre dumas
« Je suis lié à Villers-Cotterets, petite ville du département de l'Aisne, située sur la route de Paris à Laon, à deux cents pas de la rue de la Noue, où mourut Demoustiers, à deux lieues de la Ferté-Milon, où naquit Racine, et à sept lieues de Château-Thierry, où naquit la Fontaine.[2] »
L'enfant a pour marraine sa sœur, Aimée-Alexandrine Dumas (son ainée de neuf ans) et pour parrain le maréchal d'Empire Guillaume Brune[3].
Entre 1804 et 1806, c’est au château des Fossés, loué par son père, qu’Alexandre Dumas a fixé ses tout premiers souvenirs : « Du plus loin qu’il me souvienne, c’est-à-dire de l’âge de trois ans, nous habitions, mon père, ma mère et moi, un petit château nommé les Fossés, situé sur les limites des départements de l’Aisne et de l’Oise, entre Haramont et Longpré. On appelait ce petit château les Fossés, sans doute parce qu’il était entouré d’immenses fossés remplis d’eau.[4] » Dumas ne cessera jamais de s’engager : en 1852, il s’exile momentanément, comme Victor Hugo, pour protester contre le coup d’Etat de Napoléon III, et en 1860, il vend ses biens pour acheter des armes pour l’armée de Garibaldi, avec lequel il participe à la libération de l’Italie.
On retrouve ces tout premiers souvenirs dans son œuvre : « Sur les limites du département de l’Aisne, à l’ouest de la petite ville de Villers-Cotterêts, engagées dans la lisière de cette magnifique forêt qui couvre vingt lieues carrées de terrain, ombragées par les plus beaux hêtres et les plus robustes chênes de toute la France, peut-être, s’élève le petit village d’Haramont, véritable nid perdu dans la mousse et le feuillage, et dont la rue principale conduit par une douce déclivité au château