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Mr S. est un homme âgé de 23 ans. Il étudiait en première année de lettres modernes, mais ces études ont été interrompues en raison de ses hospitalisations aux urgences psychiatriques et à la CPU (Centre Psychiatrique Universitaire). Il est actuellement en séjour à la clinique psychiatrique de Saumery, où j’ai effectué mon stage de semestre 5.
La clinique de Saumery est une clinique conventionnée fonctionnant selon les principes de la psychothérapie institutionnelle, basée sur l’organisation collective et paritaire (c’est-à-dire soignants/soignés) des activités et des services quotidiens.
Les personnes qui entrent à Saumery sont des personnes en placement libre. Il n’y a ni hospitalisation en soins psychiatriques à la demande d'un tiers ou en cas de péril imminent ni admission en soins psychiatriques sur décision du représentant de l'État.
Au cours de mon stage, j’ai eu l’occasion de prendre en charge ce patient. Mr S. souffre de troubles du comportement depuis l’âge de 13 ans (tentative de suicide médicamenteuse, auto et hétéro agressivité). Il a subit de multiples traumatismes sexuels dans l’enfance à l’origine de sa personnalité border line (comportement de mise en danger). Cette personnalité se manifeste par une recherche d’anxiolytiques qu’il prend avec de l’alcool pour calmer ses angoisses et ses Toc (troubles obsessionnels compulsifs).
Ce patient venait spontanément vers moi pour me parler de ses angoisses, il me demandait fréquemment du temps seul avec moi pour discuter. Au fur et à mesure de mon stage, une relation de confiance s’est installée, et Mr S. se confiait de plus en plus à moi. Il me parlait de lui, de ses traumatismes passés, de ses doutes quant à son avenir,… A chaque fois, après avoir parlé avec le patient, j’en rendais compte à l’équipe, on discutait ensemble de la prise en charge de ce patient, de ma relation avec celui-ci.
Cependant, avec le temps, je me suis