APPORTS DE LA LOI MODIFICATIVE SUR SARL
Une Sarl à 1 dirham symbolique
Le projet de loi a été initialement porté dès 2010 par le ministère de la Justice. Son adoption par le Parlement a ainsi entériné la suppression du capital minimum exigé pour la création d’une Sarl. La loi du 14 février 2006 exigeait 10.000 DH au moins. La nouvelle version de l’article 46 indique que ce capital est «librement fixé par les associés dans les statuts». Celui-ci est divisé en parts sociales à valeur nominale égale.
A l’origine, le capital est considéré comme une garantie pour les créanciers. Or le législateur a adopté un revirement. Il considère que les associés ne pouvaient être en principe responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports. Le blocage pour les sociétés dont le capital social ne dépasse pas 100.000 dirhams a été par ailleurs supprimé, selon l’article 51.
Des formalités assouplies
Le formalisme sur lequel les juristes sont si pointilleux a été par ailleurs atténué. Avec en prime la dématérialisation des procédures. Exemple: le dépôt des statuts et des états de synthèse au greffe du tribunal; le dépôt des fonds provenant de la libération des parts sociales dans une banque ou encore l’insertion au Bulletin officiel d’une immatriculation au registre du commerce peuvent se faire par voie électronique. Ces conditions, selon les articles 51, 52, 95 et 96, devront être précisées par un texte réglementaire: décret ou arrêté. Sans l’adoption de ces derniers, la dématérialisation des procédures demeurera un vœu pieux. Le plan Maroc Numeric que pilote le ministère du Commerce, de l’Industrie et des Technologies de l’information s’est engagé «à mettre en œuvre, au plus tard en 2011, 15 services et projets phares». Une déclinaison en fait des services publics orientés usagers et où figure «la simplification des procédures administratives des entreprises». Ces dispositions sont entrées en vigueur depuis le 6 juin. C’est sur cette