Barbara - Jacques Prévert analyse
Nous pouvons remarquer dans ce poème une progression : d'abord une description d'une scène d'amour, puis l'arrivée de la guerre et la vie après la guerre.
C'est à l'aide d'un champ lexical du bonheur -"souriante, épanouie"- que Prévert décrit une scène dont il est spectateur. La situation d'énonciation étant marquée par l'utilisation du pronom personnel "je". Il pose une atmosphère calme grâce aux répétitions -"toi que je ne connaissais pas, toi qui ne me connaissais pas"- il crée un rythme régulier et tranquille.
Afin de plonger le lecteur dans une atmosphère de nostalgie, et pour ensuite marquer le contraste avant/après guerre, il fait appel au souvenir grâce à l'anaphore -"rappelle-toi"- et la répétition du mot "heureux" trois fois. Pour ensuite briser cette atmosphère par le -"Oh Barbara"-.
On assiste donc à une rupture de la situation, pour annoncer la fin du poème, et la fin de la vie.
Afin de briser la situation, Prévert change de registre, il passe à un registre pathétique, avec un vocabulaire de la souffrance -"abimé, deuil"-. Il décrit la ville de Brest après les bombardements et emploie un vocabulaire plus familier -"quelle connerie la guerre"-.
La fin du poème et la fin de sa progression est marquée par le "rien" pour montrer l'anéantissement total de la guerre, la chute, la fin.