Baudelaire - l'âme du vin
« L’âme du vin »
Problématiques :
En quoi ce poème manifeste-t-il la symbiose qui unit l’homme et le vin ?
Quelle corrélation Baudelaire fait-il entre le vin et le thème de la vie, de la chaleur, voire de la lumière ?
Plan :
I - L’éloge du vin
II - Les vertus divines du vin
Lecture analytique :
Dans le poème « l’âme du vin », Charles Baudelaire à travers une construction rigoureuse, nous fait l’éloge de cette boisson. Il est construit sur six quatrains d’alexandrins très réguliers, en rimes alternées (féminines ou masculines). Ces hémistiches déploient 5 phrases complexes dans lesquelles un long discours direct exploite savamment les formes exclamatives et interrogatives au moyen de présent, futur, infinitif, participe… Cela permet de donner la vie, la parole, l’ « âme » à ce premier paradis artificiel qu’est le vin. En quoi ce poème manifeste-t-il la symbiose qui unit l’homme et le vin ? Quelle corrélation Baudelaire fait-il entre le vin et le thème de la vie, de la chaleur, voire de la lumière ?
Dans un premier temps nous verrons l’éloge du vin, puis dans un deuxième temps ses vertus divines.
L’imparfait narratif plante un décor adéquate : le soir, moment propice pour boire ; le chant, très souvent accompagnateur des buveurs ; et les bouteilles, récipient indispensable pour boire le précieux liquide et le verser dans des verres pour boire. La parole et l’esprit sont donnés au vin, mieux encore le voilà doué d’une âme : Il aime son buveur (« cher ») et il le juge (« déshérité ») (la perte d’un héritage est-elle la cause du besoin de s’enivrer ?)
Mais, le poète ne s'arrête pas à cela puisqu e les deux derniers vers de la première strophe instaurent une joie de vivre, une clarté, et c'est ce sentiment lui domine le poème. Dans la strophe 2, le vin personnifié devient reconnaissant de la difficulté qu'a le vigneron d'entretenir un champ de vignes. La boisson se veut donc reconnaissante, bienveillante. Elle n'est pas ingrate