1/ genre: article hors-série , titre en rapport avec le thème type : argumentatif d’informations précises sur le sort réservé à la graisse depuis la fi n du XIXe idée directrice : à partir d’une mise en garde d’ordre médical contre le surpoids, notre société a entrepris une chasse implacable à la moindre trace de graisse
2/ lecture analytique
L1 à L12 : L’auteur part d’un constat d’ordre médical qui a été établi aux USA à la fi n du XIXe : l’excès de poids est néfaste pour la santé, contrairement à ce qu’on pensait autrefois où les rondeurs signifi aient qu’on était bien portant et d’un milieu social aisé. Et cette mise en garde médicale contre le surpoids est de plus en plus présente au cours du XXe.
L12 à L27 : Fischler montre que les sociétés occidentales (elles sont, au cours du XXe siècle, les seules concernées par l’obésité) s’emparent de cette mise en garde pour aller bien au-delà d’une préoccupation sanitaire. Alors que les médecins prônent un poids raisonnable (qui n’est pas synonyme de minceur), cette dernière devient la référence en matière d’esthétique et, plus curieusement encore en matière d’éthique. Donc seuls les êtres minces peuvent prétendre être beaux et, même si l’auteur ne l’exprime que par le groupe nominal «valeur esthético-morale », ligne 14
Second paragraphe : L’auteur note que les grands chefs se sont adaptés à ces nouveaux critères en retirant de leurs plats tous les éléments gras, y compris ceux qui faisaient la réputation de la cuisine française, tels le beurre et la