Comment la littérature peut elle rendre compte des évolutions du moi ?

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Comment la littérature peut-elle rendre compte des évolutions du moi ?
Le “moi” est un concept plutôt flou auquel est associé de nombreuses différentes définitions.
Néanmoins, si on le considère existant, on le sait complètement instable, sans forme fixe, changeant dans le temps, fluctuant en fonction des situations, évoluant aux gré d’expériences.
Depuis le siècle des lumières, où apparait la notion d’individu et où on ne définit plus une personne uniquement par son appartenance à la société
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Dans le conte fantastique L’Autre de Jorge Luis Borgès, le narrateur relate la rencontre d’un personnage avec lui-même plus jeune sur un banc publique. Il finissent par se reconnaître mais ne peuvent pas accepter qu’ils sont la même personne. L’auteur, en mettant ainsi en opposition montre bien une évolution frappante du personnage. Son identité personnelle a complètement changé puisqu’elle n’a aucune constance fixe.
Le 20ème siècle et l’apparition de la psychanalyse va ouvrir un nouveau terrain de jeu pour les auteurs. Partout on découvre l’individu comme divisé entre conscient et inconscient, mu par des forces contraires et se déchirant
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C'est ce dernier qui, nuit après nuit, prendra finalement le dessus et le transformera en monstrueux Mister
Hyde. Stevenson montre bien la dualité d’un être qui n’est donc pas uni et dans ce cas change entre la nuit et le jour
(métaphore quand il est sous la lumière, en société contre sa personnalité “réelle”).
Ainsi la littérature peut-elle capter des changements du “moi” par sa puissance figurative et imaginative. Elle fige en des mots une substance qui n’est pas fixe par des procédés tels que (principalement) la métamorphose,

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