Commentaire existentialisme
§1. Qu’est-ce que l’existentialisme? Dans ce paragraphe Sartre précise le sens de l’existentialisme relativement au sens vague qu’il a pris dans le public, dans les médias (l’échotier : le rédacteur des petites nouvelles d’un journal, des échos), et relativement au sens de l’existentialisme chrétien. Sartre se distingue des existentialistes chrétiens comme Karl Jaspers (Philosophe allemand contemporain de Heidegger avec qui il a correspondu et qu’il connaissait personnellement) ou Gabriel Marcel (philosophe français). Il aurait pu citer Kierkegaard comme celui qui a ouvert cette voie de l’existentialisme chrétien. Sartre se range du côté de Heidegger en tant que philosophe athée. Heidegger, pourtant, ne considère pas sa philosophie comme une philosophie de l’existence ni comme un humanisme. Sa philosophie est une philosophie de l’être et il ne s’intéresse à l’homme nommé Dasein que parce que l’homme est l’étant qui se pose la question de l’être, qui est par là même le là (Da) de l’être (sein). Ce qui sépare les deux courants est la référence à Dieu, à une révélation. Ce qui les réunit c’est, dit Sartre, que “l’existence précède l’essence” ou “qu’il faut partir de la subjectivité”. Cela signifie que l’existence est subjectivité. Restera à préciser en quel sens.
§2. L’homme n’est en rien comparable à un objet fabriqué Dans ce paragraphe Sartre va s’intéresser aux étants (à ce-qui-est aussi bien matériellement qu’idéalement) pour lesquels l’essence précède l’existence. Déterminer l’essence, la nature ou le concept d’un objet c’est répondre à la question : “Qu’est-ce que c’est?” Par exemple : “Qu’est-ce qu’un coupe-papier?” Ce qu’est un coupe- papier est déterminé par son concept. Ce concept a été conçu en vue d’une certaine utilité. C’est un outil manuel destiné à couper le papier, ouvrir une lettre ou encore couper une feuille pliée. Il faut donc concevoir une partie pour sa saisie par la main et une partie