Charles Marie René Leconte de Lisle est un poète français, né le 22 octobre 1818 à Saint-Paul sur l’île autrefois appelé l'Île Bourbon mais qui porte le nom aujourd’hui de l’île de la Réunion et décède le 17 juillet 1894 à Voisins. L’auteur voue à l’art un culte religieux et rationnel à la fois. Il appartenait au mouvement poétique parnassien qui est apparu en France dans la seconde moitié du XIXe siècle et qui avait pour but de valoriser l’art poétique par la retenue, l'impersonnalité et le rejet de l'engagement social et politique de l'artiste. Il est considéré comme le chef de file de la théorie de « l'Art pour l'Art" (Théophile Gautier), autant par l’autorité que lui a conférée son œuvre poétique propre que par des préfaces dans lesquelles il a exprimé un certain nombre de principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération entre la période romantique et le symbolisme regroupés sous le vocable de parnassiens à partir de 1866. Le Parnasse apparaît en réaction aux excès lyriques et sentimentaux du romantisme avec des auteurs tels que Catulle Mendès, Sully Prudhomme, José-Maria de Heredia, François Coppée, Léon Dierx, Théophile Gautier et Théodore de Banville les précurseurs du mouvement. Leconte de Lisle est attaché à la réalité historique et à la beauté de transcription. Il cherche son inspiration parmi les peuples barbares ou les natures exotiques. Il met en œuvre une poétique de la distance, distance temporelle ou spatiale dans ses Poèmes antiques en 1852, Poèmes Barbares en 1862, Poèmes tragiques en 1884, et Derniers poèmes en édition posthume. Poème Barbare est un recueil de poèmes qui comporte une poésie intitulée Les Montreurs et parut pour la première fois le 30 juin 1862 dans La Revue contemporaine. L’écrivain expose ses principes et dévalorise la foule et les poètes romantiques à travers un sonnet structuré et travaillé. Nous pouvons alors nous demander comment l’auteur parvient-il à proposer en un texte poétique sa conception personnelle