Commentaire de texte sur Horace de Corneille Acte II, Scène III, vers 431-482 Pierre Corneille écrit Horace, une tragédie en vers au XVIIe siècle. Le Classicisme aime à mettre en scène des épisodes fabuleux de l’histoire antique : ici Corneille relate la guerre entre les Romains et les Albains. Les deux villes ont nommé un champion, Horace, héros éponyme et Curiace. Dans cet extrait de l’acte II, scène III (vers …afficher plus de contenu…

Horace au vers 431 utilise le mot « sort » pour souligner le destin exceptionnel qui leur incombe. Il oppose leur destin à l’ordre « commun » (vers 436). Sa tirade se clôt par le mot « renommée » qui est ainsi mis en relief. Le registre tragique est installé comme le montre la symétrie au vers 446 « Le frère d’une femme et l’amant d’une sœur ». Aristote, l’auteur antique qui a définit les règles de la tragédie rappelle d’ailleurs qu’il faut placer le conflit entre proches : au sein d’une même famille, pour produire une grande intensité tragique.Face au coup du sort, la réaction des personnages est héroïque et aucun des deux ne balance. En dépit cet affrontement imminent, leur sens du devoir prime sur leur lien de sang comme le met en évidence l’auteur aux vers 447 et 448 « s’armer pour la patrie Contre un sang qu’on voudrait racheter de …afficher plus de contenu…

Aux vers 481 et 482, l’ultime rime de la tirade reprend les mots « romain » et « humain ». Curiace réaffirme donc son opinion et montre qu’il préfère conserver sa sensibilité même s’il doit en souffrir en concluant sa réplique sur le mot « humain ».Il manifeste sa détermination et ses valeurs ne faiblissent pas mais il préserve son humanité ce qui est contraire à la générosité que prône son adversaire. Dans cet extrait, on voit qu’Horace clame le vocabulaire de la gloire, de l’honneur, notamment : « illustre matière » vers 432, « fortunes » vers 436, « renommée » vers 452. Alors que de son côté, Curiace emploie le champ lexical de la crainte et de l’obligation, par exemple