Luc Nguyen
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À toi, pour toujours, ta Mari-Lou
Analyse critique

Présenté à Monsieur Latour
Français

Collège d'Anjou
23 septembre 2015
Depuis les années 1960, la société québécoise change constamment ses principes moraux, que ce soit sur la sexualité, la religion ou même la place de la femme sur le marché du travail. C'est ce que nous démontre la pièce de théâtre À toi, pour toujours, ta Mari-Lou de Michel Tremblay, une histoire durant la Révolution tranquille où les membres d'une famille sont coincés entre deux idéologies différentes. Léopold et Marie-Louise, les parents de cette famille, vivent constamment en chicane. Emprisonnés sous les strictes règles de la religion, ils ont l'obligation de s'abstenir du plaisir qu'ils voudraient avoir, créant une relation malsaine entre eux. Pendant que Manon, une des deux filles de Léopold et Marie-Louise, grandit misérablement en suivant les traces d'angoisse de sa mère, sa soeur Carmen décide de se libérer du monde religieux avec le reste de la société. Tout d'abord, à l'époque où Léopold et Marie-Louise vivaient, la sexualité n'était pas un aspect aussi important au sein d'une relation amoureuse comme nous le voyons aujourd'hui. En effet, avant la Révolution tranquille, l'amour ne servait qu'à concevoir des enfants. Malgré les désirs humains, la religion, qui avait le dernier mot à tout, interdisait toute forme de contraception et encourageait les couples à faire l'amour seulement pour concevoir plus d'enfants.

«Oui, le plaisir, Marie-Louise, le plaisir! Tu te maries pas rien que pour avoir des enfants, imagine-toé donc ! Pis si tu veux absolutement parler du bon Dieu, parce que j'te vois v'nir avec ton bon Dieu... Ben, ton Christ de bon Dieu, là, y'a mis du plaisir dans c't'affaire-là, pis c'est pas pour rien !»1

Pour Léopold, la sexualité était visiblement un aspect important pour leur relation amoureuse, mais pour Marie-Louise, elle ne pouvait pas se voir faire des actes qui