Discours direct, indirect et indirect libre.
Le discours direct s'utilise quand on veut reproduire les énoncés tels qu' ils ont été prononcés au moment de la communication (pendant le dialogue ou le monologue). Il s'agit de la transposition directe des mots et de la pensée de quelqu'un. C'est pourquoi tout énoncé au discours direct préserve les "traces" de l'oral: points d'interrogation, d'exclamation, suspensions, interjections, vocatifs, etc. (ex: «Le message!?!», «Hein, mon brave petit lama, tu n'as pas peur du bon vieux capitaine Haddock...»). Les guillemets représentent cette fidélité au discours d'autrui.(N.B.: en français, les guillemets s'emploient au commencement et à la fin d'une séquence cohérente de communication et non pas à chaque énoncé, comme c'est le cas pour le portugais.)
Au discours indirect, il ne s'agit plus de reproduire le plus fidèlement possible l'énoncé prononcé par quelqu'un. Contrairement à cela, il résulte d'un écart (éloignement) face à l'énoncé. Cela dit, l'énoncé est introduit par une proposition [oração] du genre «Il demande si...» ou «Il dit que...», et la phrase du personnage/parlant subit quelques transformations. Aussi les éléments spécifiques de l'oral disparaissent-ils, de même que les points d'interrogation, exclamation, suspensions, etc. (exemple A: «Le capitaine Haddock demanda au lama s'il n'avait pas peur de lui.») En outre, les guillemets («...»), qui délimitent les énoncés au discours direct des parlants, disparaissent.
Cependant, le discours indirect peut se mélanger au discours direct, lorsque le narrateur veut garder des parties ou les particularités expressives de l'énoncé des interlocuteurs. Dès lors, il s'agit du discours indirect libre. Dans ce cas-ci, les expressions de l'oral peuvent apparaître entre guillemets ou sans guillemets (exemple B: «Le capitaine Haddock demanda au lama