Dissertation Philippe Béland
Philippe Béland
Groupe 00004
Dissertation littéraire sur
Les apprentissages d’Agnès au sujet de l’amour dans L’école des femmes
Travail présenté à
Amélie Desruisseaux-Talbot pour le cours
Lectures et formes littéraires
Cégep Garneau
Le 28 novembre 2014
L’amour ne rend pas aveugle: message de Molière dans L’école des femmes
Dans la société européenne du 17e siècle, les mariages arrangés étaient fréquents et ils étaient une source de conflit entre les générations, les sexes et les classes sociales. Les femmes étaient mariées contre leur gré pour satisfaire les intérêts politiques et économiques des hommes. Molière, un dramaturge comique, dénonce cette pratique dans L’école des femmes1 en faisait découvrir l’amour à Agnès, une jeune fille élevée dans l’ignorance pour Arnolphe qui essaye de se forger une femme à son gout et qui ne risque pas de le rendre cocu. La pièce démontre à quel point Agnès devient clairvoyante au fur et à mesure qu’elle tombe en amour, comme quoi il peut être un grand maitre.
Dès la première scène, Arnolphe déclare qu’il aime « mieux une laide bien sotte / Qu’une femme fort belle avec beaucoup d’esprit » (v.104-105). Il est hanté par l’idée d’être cocu et il croit qu’en ayant une femme ignorante son honneur ne court aucun risque. C’est pourquoi il a mis autant d’effort et qu’il a pris soin de faire grandir Agnès dans un moule prédéfini. Premièrement, Agnès est soumise à une barrière physique. Arnolphe l’a fait élever « dans un petit couvant, loin de toute pratique » (v.135) pour qu’elle soit éduquée comme il le souhaite. En d’autres mots, elle vit dans un monde isolé, ce qui l’empêche de comparer son éducation et ses conditions de vie avec celles des autres. Deuxièmement, Arnolphe lui impose une barrière mentale en négligeant son éducation. Par exemple, il est apparent lorsqu’elle répond aux questions posées par Arnolphe qu’elle n’emploie pas un vocabulaire riche. Elle réplique avec des répétitions telles que « belle