Dissertation sur la comédie

Nous verrons dans un premier temps que, certes, la comédie apparaît comme un pur divertissement proposé au spectateur, mais nous nous demanderons ensuite si, malgré tout, elle n’offre pas aussi une critique de la société ou des conduites humaines et invite par la même occasion à la réflexion.

Tout d’abord, aux XVI et XVIIe siècles, assister à une comédie était un moment de détente et de découverte d’un loisir nouveau. En effet, les personnes importantes allaient voir une pièce de théâtre comique pour s’apaiser puisqu’elle propose une action qui séduit par son dénouement heureux. Le spectateur sait que tout finira par s’arranger, il peut rire sans arrière-pensée des ennuis qui semblent pourtant impossibles à démêler. Il est allégé et soulagé. Pour exemple, dans Monsieur de Pourceaugnac de Molière, Julie, victime d’un mariage forcé avec Mr de Pourceaugnac, va tout faire pour empêcher cet acte à l’aide de son amant et de ses amis. Son père finit par annuler le mariage et prononce même celui de Julie et son amant. On a donc bien un dénouement heureux qui démontre que la comédie est un divertissement.

Ensuite, dans une comédie, l’auteur ne se contente pas seulement d’une situation amusante ou d’un dénouement heureux, il utilise différents comiques en imposant à ses personnages des gestes, des mimiques, des actions qui les rendent encore plus drôles. L’aggravation et les retournements de situation, les rebondissements inattendus, les rencontres imprévues, toutes ces intrigues exagérées font rire. Les grimaces, les conduites incohérentes et les chutes grotesques se rajoutent à cela. On peut remarquer que le comique de mots est particulièrement mis en valeur dans les comédies. En effet, dans Le Malade Imaginaire, Toinette, servante d’Argan, tente par tous les moyens de le dégouter de la médecine durant la scène 10 de l’acte III. Elle répond donc à chaque symptôme que lui décrit Argan, que c’est du poumon dont il est malade. Il y a