DISSERTATION EN BINOME

Zadig à l’Ingénu, Micromégas, ou bien Candide ; dans ces titres résident les spécificités du conte philosophique.
Voltaire, avec son style moderne et incisif, et est l’un des plus illustres artisans. Car de part sa plume si particulière, il s’approprie à merveille l’esprit de ce style de récit couru du XVIIIe siècle, plaisant mais abordant des questions abstraites, léger tout en étant engagé.
Si on a parfois vu Voltaire le premier des journalistes modernes, c’est justement à cause du caractère chronique de ses œuvres. En cela son statut d’auteur est polyvalent : le conteur prend parfois sa place pour aborder des sujets plus polémiques, sous couvert de métaphore.
En ce sens, néanmoins, la pensée de l’auteur ne va-t-elle pas beaucoup plus loin ? Du simple fait journalistique, ses œuvres ne permettent-elles pas de conter une histoire, de faire passer le message de celui qui fut un philosophe des Lumière ?

Si l’opinion publique s’accorde à considérer Voltaire comme le premier des journalistes modernes, c’est bien à cause du caractère réaliste de ses œuvres.
En ce sens on peut observer dans Candide plusieurs traits de cet aspect journalistique.
En effet, l’auteur mène son personnage au gré des évènements, non seulement contemporains, mais aussi d’actualité et sensibles à son époque. Ainsi, Candide est toujours « là où ça se passe ». Egalement, en découvrant des contrées autres que son pays natal, telles que l’Amérique du Sud, où il acquiert un regard extérieur et une objectivité propre aux journalistes. En ce point, la sobriété du style de Voltaire témoigne d’une volonté de ne pas prendre parti de manière ostensible, mais bien de par des interventions toujours sous-jacentes. De cette manière, l’Ingénu est conté avec les pronoms « on » et « il » avec peu de description, permettant ainsi d’insister sur