Explication du texte de simone weil: oppression et liberté.
Oppression et Liberté (Simone Weil)
Les philosophes se sont toujours penchés sur la notion de liberté, son implication et sa signification par rapport à l’homme. La liberté est quelque chose qui est due à tout homme selon la croyance populaire, dans le sens ou celui-ci est libre s’il peut faire ce qu’il veut ou posséder ce qu’il désire. Pourtant, dans cet extrait, Simone Weil nous pousse à regarder plus loin et nous offre un nouveau regard sur le sens même de ce terme, condamnant la définition précédente et se posant la question de savoir ce qu’est la « véritable » liberté. Selon elle, l’homme est libre s’il utilise sa faculté naturelle de réflexion pour agir et tenter de surmonter les obstacles de son existence à travers différentes actions. On se demandera néanmoins si cette liberté est réelle et envisageable pour tous face au propos de l’auteur qui utilise le mot « servitude ».
Le texte présente trois moments : le premier de la ligne 1 à la ligne 8 où l’auteur aborde sa propre définition de « liberté ». Le second de la ligne 8 à la ligne 15 dans lequel elle aborde la portée de la liberté et ses répercutions sur l’homme et son existence. Et la fin du texte dans lequel l’auteur fait la distinction entre servitude et liberté, toutes deux étroitement liées à l’idée de nécessité mais surtout de libre arbitre.
Dans l’esprit de l’homme, la liberté apparait souvent comme l’obtention ou la réalisation de ses désirs sans efforts de sa part. Etre libre serait donc le fait de pouvoir faire ce que l’on veut, avoir ce que l’on souhaite mais sans que cela ne nécessite aucune action. Or Simone Weil critique ici cette conception de la liberté qui est par bien des aspects naïve voir puérile puisque trop restrictive. Selon elle, la liberté n’a de sens et n’est vrai que si elle se réfère à la sagesse commune, c'est-à-dire à la capacité de penser par soi même que tous les hommes possèdent. Cette liberté est alors « héroïque » car elle nécessite du courage