Bien que les philosophes soient souvent en désaccord les uns avec les autres sur la plupart des sujets, ils s’accordent pour dire que le but de la philosophie est la recherche de la vérité. Cependant tous ne sont pas d’accord sur le fait de la vouloir à tout prix. La vérité est une valeur universelle, ainsi il parait normal à première vue de préférer vouloir la vérité plutôt que le mensonge ou l’illusion. On peut alors se questionner sur l’utilité de la vérité ou sur la possibilité de vivre sans vérité. Ainsi, on admet que la volonté de vérité est un devoir moral ; la vérité fonde donc toutes les autres grandes valeurs et permet de combattre l’illusion. Ainsi comment vouloir la vérité sans pour autant lui nuire ?

La vérité est une valeur pratique et elle doit s’entendre en terme d’authenticité, en ce sens celui qui cherche la vérité pense que la vérité est nécessaire pour avoir une existence authentique c’est-à-dire non illusoire, c’est ainsi par exemple que l’on ne peut démontrer que la vérité est une condition du bonheur, on ne peut pas ne pas être lucide et être heureux. Pour le philosophe c’est cette valeur d’authenticité qui prévaut. Le philosophe ne recherche pas la vérité comme un savoir mais il veut dénoncer les faux-savoirs et l’illusion. La vérité est un idéal, une valeur. On peut manquer la vérité et être dans le vrai : « je sais que je ne sais pas ».
Le philosophe allemand, Kant pense que la volonté de vérité est d’abord un devoir social, ainsi selon lui il faut vouloir la vérité sans exception et de façon absolue car elle est la condition de tous les liens sociaux. C’est seulement grâce à elle que l’on peut faire confiance à l’autre. Effectivement les relations humaines se fondent sur la confiance, or sans vérité il n’y a pas de confiance.
C’est pourquoi dès le plus jeune âge l’éducation exige des enfants qu’ils disent la vérité, car elle est indispensable au bon fonctionnement des relations entre les individus. De plus, la volonté de vérité