« L’épargne déprime-t-elle ou accélère-t-elle l’économie ? »

Les ménages ne dépensent pas tous leurs revenus en achetant des biens de consommation. Ils mettent aussi des sommes d’argent de côté pour réaliser certains objectifs. Mais les ménages ne sont pas les seuls agents qui épargnent. C’est aussi le cas, par exemple, des entreprises. En permettant le financement des investissements, l’épargne joue un rôle économique fondamental. L’épargne consiste donc, à mettre de l’argent de côté, à faire des économies. La notion économique de l’épargne représente plus la partie du revenu qui n’est pas destinée à une consommation, c’est donc un résidu. Mais l’épargne a une importance pour l’activité économique car il permet de financer l’investissement, comme l’acquisition de biens d’équipements pour augmenter la productivité. L’épargne assure le maintient et la croissance du niveau de la production. Cependant le rôle de l’épargne dans l’économie fait débat. En effet, pour certains économistes classiques, l’épargne à un effet positif sur l’économie car l’augmentation de l’offre de capital est favorable à l’investissement. Cependant pour Keynes, l’épargne peut avoir des effets néfastes sur la croissance car elle vient diminuer la demande effective qui détermine le niveau de production des entreprises. On peut alors s’interroger sur les points de divergences de ces économistes. Pourquoi certains voient l’épargne comme un effet négatif pour la croissance alors que d’autre pense complètement l’inverse ? Ainsi, après avoir expliqué pourquoi les classiques encouragent l’épargne, nous allons démontrer que Keynes pense que l’épargne freine la croissance.

Titre n°1 : L’épargne peut avoir un effet positif sur l’économie pour les classiques :

Ici nous raisonnons en termes d’agent économique et sur l’ensemble de l’économie. Pour eux l’épargne est favorable à l’économie. Nous allons donc voir comment se détermine l’épargne chez les classiques et quels sont les conséquences