PREMIÈRE PARTIE
Le Horla, Guy de Maupassant Extrait 1 (p. 8)
Repérer et analyser
1. a. Le récit est mené à la première personne du singulier. b. La date mentionnée au début du texte est le 8 mai, date de la mort de Gustave Flaubert, grand ami du jeune Maupassant. La nouvelle se présente sous la forme d’un journal intime, destiné au seul narrateur. Jamais il n’évoque la possibilité de le montrer à quiconque. En fait, le véritable destinataire est le lecteur. c. Dans la mesure où le diariste relate, pour lui-même, des faits dont il a été témoin, son témoignage apparaît comme authentique ; on n’a pas de raison, au moins au début, de douter de sa bonne foi. 2. a. et b. Le narrateur se trouve devant sa maison, sur la rive de la Seine, au printemps. Pour évoquer ce cadre, Maupassant s’est inspiré de la maison de Flaubert, à Croisset, qu’il a beaucoup fréquentée dans sa jeunesse. Le journal s’ouvre sur une journée de printemps. 3. Le début et la fin du texte renvoient à la matinée (l. 1 et 23). Le déterminant employé (« ce matin ») permet de comprendre que le narrateur a tenu son journal l’après-midi ou le soir du même jour. 4. a. et b. Le narrateur retranscrit un état d’apparente sérénité. Rien ne se passe, ou si peu : le seul événement mentionné est le passage du convoi de navires, suivis du trois-mâts brésilien (l. 24 à 30). Dans un texte à l’imparfait ou au présent, le temps employé est alors le passé simple. Le narrateur éprouve tant de plaisir en voyant ce spectacle qu’il le salue – comme au théâtre. L’ironie tragique de cette réaction apparaîtra quand on lira la suite de la nouvelle (p. 50, l. 230 à 235).
© HATIER 2005, ISSN 0184 0851 ISBN 2-218 74692-1

5. a. Les paragraphes deux, trois et quatre sont consacrés à l’attachement du narrateur à son pays et à sa maison, qui offre une agréable vue à la fois sur la Seine et ses bateaux, ainsi qu’à l’évocation de la ville de Rouen dont on peut distinguer les toits et entendre les cloches. b. Le narrateur y exprime