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Au fond, qu'est-ce que la souffrance ? Un sentiment qui nous bouffe de l'intérieur mais qu'on se force à ne pas montrer à l'extérieur ?
Pourquoi est-ce que je suis en train de penser à la signification de la souffrance alors que je suis en train de mourir ? Je ne peux penser à autre chose, même si je le voudrais, je ne pourrais pas.
Je guide mes pupilles sur le côté et je vois ma mère pleurer, mon frère à ses côtés, la tête contre l'épaule de maman, ma petite sœur dans les bras de mon frère. Je tourne mes pupilles dans l'autre sens et je ne vois que le brouillard et n'entends que le son crispant des électrochocs.
Premier chapitre
- Amarine Davis, c'est à vous.
Je me levais précipitamment en entendant mon nom de la bouche du docteur Stephen et le suivait d'un pas pressé, je voulais partir rapidement car il était plus de 19h et je n'avais pas dit à ma mère que mon rendez-vous chez le docteur Stephen était à plus de 19h au lieu de 17h30, le docteur m'a prévenue à l'heure où je devais avoir mon rendez-vous avec lui, il m'a dit que je pouvais rentrer chez moi en attendant mais j'ai refusé, je suis restée dans la salle d'attente avec des gens de tout âge, de cinq ans à soixante ans environ, en lisant des magazines qui dataient de plusieurs mois, ils n'étaient même plus disponibles chez les marchands de journaux, je me disais que, peut-être, un collectionneur voudrait racheter ces magazines parce qu'ils « valent une fortune », ou alors il allait les voler, tout simplement.
Le docteur Stephen s'assit derrière son bureau en bois d'ébène, il me fit signe de m'asseoir en face de lui sur une des deux chaises en velours marron qui étaient piles en face du bureau. Je m'asseyais sur celle de droite.

- Que me vaux l'honneur de votre visite ?
Question stupide, que viendrons-nous faire chez le médecin ?
Faire nos courses ?
- Vous êtes médecin, vous devriez le savoir, répondis-je d'un ton sec. Il éclairci sa gorge bruyamment.
- Vous faites de