La comédie
« Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que, dans l ‘emploi où je me trouve, je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle. »
Molière
Définition :
Du latin comoedia (emprunté au grec kômôdia), « pièce de théâtre ».
Entré dans l’usage au milieu du XVIe siècle, le terme possède le sens général de « pièce de théâtre », sans distinction de genre, et le sens restreint de « pièce divertissante représentant des personnages de moyenne et basse condition », comédie s’opposant ici a tragédie.
La comédie humaniste :
Contrairement à la tragédie, la comédie a suscité très peu de traités de la part des théoriciens. C’est un genre qui existait dans l’Antiquité et qui est redécouvert par la Renaissance. Le Moyen Age avait connu des formes de spectacle comique (farces, soties) qui n’étaient pas des comédies. La comédie humaniste héritée de l’Antiquité latine est une pièce relativement longue, divisée en actes et en scènes, construite autour d’une intrigue amoureuse ( des jeunes gens cherchent à réaliser leur amour malgré l’opposition des pères et avec l’aide de valets fanfarons), et qui respecte les règles des unités et de la vraisemblance. Elle se donne une visée morale : elle se veut « miroir » de la vie quotidienne, imitation des mœurs, et se fixe pour but d’instruire et de plaire. Elle cherche avant tout à se différencier de la farce.
La comédie classique :
En France, la comédie ne se développe vraiment qu’à partir des années 1630, grâce à Corneille notamment. Elle se définit par opposition à la tragédie et à la farce : c’est une pièce de ton moyen, ni élevé (tragédie) , ni bas et grossier (farce), en cinq actes et en vers, qui met en scène des personnages ordinaires de la bourgeoisie ou de la petite noblesse. Son décor est une place publique, ou une maison. L’intrigue repose sur une contrariété amoureuse dont le dénouement est nécessairement