Madame Bovary nous présente la lassitude de la bourgeoise moyenne de l'époque de Flaubert. Trop idéaliste, elle ne rêve que d'amour et de "Paris", symbole de la concrétisation de sa rêverie, qu'elle n'atteindra jamais. Elle se laisse embarquer dans une vie sans fougue, multiplie les excès, et les désillusions car sa recherche sans borne de passion et de romance, comme dans les livres qu'elle a lus et qui lui ont en quelque sorte monté la tête, se solde par des échecs constants.
Emma, qui rêvait de mondanités et de choses extraordinaires finit tristement, dans la continuité d'une existence qu'elle a appris à détester, la trouvant médiocre, aux antipodes de ses rêves et espoirs.
Elle est en quelque sorte, la première "desperate housewife" de la littérature.
INTRODUCTION

Publié en 1857, le roman de Gustave Flaubert, Madame Bovary, est incontestablement un chef-d'œuvre du roman réaliste du XIXème siècle. En effet, il incarne parfaitement le mal-vivre, l'échec, la fatalité et la condition de la femme car l'héroïne éponyme se perd dans des clichés romantiques qu'elle idole depuis sa plus tendre enfance. Prisonnière d'un monde illusoire où les contes de fées et les histoires d'amour règnent en maîtres, elle est incapable de se défaire du cercle vicieux qui rythme sa vie : résistance, séduction, plaisir, monotonie et désillusion. Désenchantée par sa lune de miel avec Charles Bovary, son médiocre mari, elle s'exile dans le libertinage et rencontre Léon, un jeune homme dont elle tombe sous le charme et pour lequel elle se mure derrière le mensonge pour le voir de plus en plus souvent. Après une deuxième lune de miel avec celui-ci, le piège commence déjà à se refermer ; les trois jours qu'elle passe à Rouen avec lui sont idylliques et conformes à ses souhaits de toujours mais restent dominés par la condition féminine.
Ainsi,

La condition de la femme dans l’œuvre Sur le plan