« La féminité est-elle un artifice de culture ou une différenciation naturelle ? »

La féminité est le fait de se comporter en femme. Il est donc légitime de se demander et de définir ce qui lui revient naturellement de ce qui va lui être acquis culturellement.
S’il est vrai que le corps de la femme est biologiquement différent de celui de l’homme, ses conditions de vie jouent également un rôle déterminant dans l’évolution de sa féminité.
Celle-ci est-elle uniquement naturelle ou culturelle ? Est-il possible de dissocier ces deux facteurs tout en sachant qu’il y a une grand part de subjectivité dans le fait qu’une femme se sentira plus féminine qu’une autre ?

En premier lieu, la nature a conçu le corps de la femme dans le but de donner la vie. Porter un enfant implique forcément une différenciation biologique importante avec l’homme. Physiquement, ses hanches sont plus larges pour enfanter et ses seins sont également plus développés pour assurer l’allaitement. Le besoin de réserves énergétiques en graisse durant la grossesse lui dessine également des courbes et des rondeurs bien spécifiques à son futur rôle de mère. Mais cette différenciation ne s’arrête pas uniquement à cet attribut spécifiquement féminin qui est la maternité. En effet, la femme est globalement plus petite en taille, les traits de son visage sont plus fins, sa pilosité est moindre, la tonalité de sa voix se situe plus dans les aigus et ses gestes sont plus gracieux.
En deuxième lieu, cette féminité reçue par la nature va forcément évoluer sous les effets de la société dans laquelle, la femme va naître et vivre. S’il est vrai que l’éducation d’une petite fille est déjà bien différente de celle d’un garçon rien que dans le choix de l’habillement et des jeux mis à sa disposition, elle devra également apprendre ce que les traditions, les coutumes et les croyances de sa culture lui enseigneront de génération en génération. Ce conditionnement s’observe partout dans le monde que ce soit en