La majorité a 16 ans
Les jeunes d’aujourd’hui seraient plus mâtures que leurs aînés et seraient donc tout à fait capables de prendre ce type de responsabilités.
Pourquoi pas ? L’idée, contrairement à ce que l’on a pu entendre ici ou là, n’est pas à rejeter d’emblée. Mais il convient déjà de réfléchir sur cette « maturité » qu’on leur prête !
Certes les adolescents ont des comportements de « grandes personnes», bien plus tôt : Dés 13/14ans les filles ont des allures de jeunes femmes, et l’on a du mal à les différencier de leurs aînés qui elles sont déjà majeures. Beaucoup revendiquent le droit de sortir le soir, sont inscrites sur Facebook, instagram et autres réseaux sociaux, fument et boivent de l’alcool et tiennent un discours très affranchi sur la sexualité. Elles veulent grandir vite et supportent mal les limites que leurs parents, certains, pas tous, tentent de leur poser. Les garçons ne sont pas en reste. Tous sont débrouillards : ils naviguent, parfois depuis qu’ils sont tout petits, d’un parent à l’autre, et se sont adaptés à des situations pas toujours faciles, faites de crises, de ruptures, d’éloignements. Ils ont pu avoir le sentiment de compter pour du beurre et pour quelques- uns d’avoir à se soucier de leurs parents plus que de raison. Beaucoup en effet ont eu à faire, en plus des difficultés affectives de leurs parents, à leur précarité professionnelle. Le spectre du chômage est toujours plus pesant et l’incertitude de leur propre devenir professionnel est un stress. Il a gagné ces dernières années ceux qui sont engagés dans des études supérieures. Tout cela en fait une génération qui, par certains aspects, est effectivement assez mature. En tout cas loin de l’insouciance de l’enfance. On ne peut pas le nier.
Mais il n’empêche, qu’à travers