La mort de robert jordan dans pour qui sonne le glas
INTRODUCTION
Hemingway est un auteur américain du XXème siècle. Marqué par la mort dès l’enfance avec la chasse et la pêche qu’il pratiquait avec son père, Hemingway se construira un personnage médiatique, personnage baroudeur et aventurier. Il est fasciné par cette mort, qui lui fait peur aussi. Il décide donc de s’engager dans la guerre, comme ambulancier d’abord, puis par nécessité sur le terrain il deviendra soldat. Le 8 juillet 1918, à Fossalta di Piave, sur le front italien, il fut atteint par un obus de 420 et deux balles de mitrailleuses : « Je me penchais, écrit-il dans l'Adieu aux armes, mis ma main sur mon genou et mon genou n'était plus là. » .Cette blessure obsède l'œuvre. Tous les héros de Hemingway sont blessés au combat : Nick Adams à la colonne vertébrale ; Henry, dans l'Adieu aux armes, au genou ; le colonel Cantwell à la tête ; Robert Jordan à la cuisse ; Jack, dans Le soleil se lève aussi, est castré. Cette blessure est le traumatisme originel. La mort est omniprésente dans ses œuvres, au même titre qu’elle le fascine dans la vie. Le passage que nous allons étudier se trouve tout à la fin de l’œuvre Pour qui sonne le glas. Dans cet extrait, nous retrouvons le héros de l’œuvre, Robert Jordan, blessé, face à son sort. Ses amis et alliés dans le combat sont partis, il se retrouve donc seul face à son destin. Nous verrons donc les dernières pensées qui le traversent à la fin de cette épreuve et l’acceptation de son sort. C’est pourquoi nous allons étudier ce chapitre en plusieurs temps :
I- Le dialogue, une forme omniprésente dans cet extrait
II- Près de la mort, le combat continue
I) Le dialogue, une forme omniprésente dans cet extrait
Robert Jordan se retrouve donc seul avec sa blessure, et les opposants qui se rapprochent. Là Hemingway va user d’une certaine forme de dialogue qui va contraster avec la solitude du personnage dans sa situation.
A) Un discours entre