La philo le Bonheur

4228 mots 17 pages
Le bonheur
Les enjeux de la notion – une première définition
Le bonheur est souvent conçu comme étant une fin ultime de la vie humaine (c’est ce qu’on appelle eudémonisme). Il se distingue des fins partielles, c’est-à-dire des fins qui à leur tour deviennent des moyens en vue de fins plus élevées (par exemple la richesse). Le bonheur est la fin la plus haute, une fin que l’on recherche pour elle-même, une fin en soi. Cependant, une fois cela reconnu, nous n’avons encore rien affirmé de la nature du bonheur. Si l’on se fie au sens commun, on pourra alors penser que le bonheur consiste dans l’assouvissement intégral des besoins et désirs. Le bonheur est ce qui nous comble. Si nous acceptons une telle définition, n’allons-nous pas être condamné à ne jamais être heureux ? En effet, la satisfaction complète des désirs semble impossible dans la mesure d’une part où l’assouvissement d’un désir est très souvent l’origine d’un nouveau désir de telle manière que la quête du bonheur serait sans fin, et que, d’autre part, tout choix d’un projet de vie semble impliquer qu’un privilège soit donné à certaines aspirations, au détriment d’autres. De plus, le fait que le bonheur soit communément conçu comme un état stable et permanent, comme une « paix intérieure », montre bien qu’il ne saurait être la simple conséquence de la satisfaction des désirs car ceux-ci sont justement ce qui ne cesse de venir perturber tout « repos » dans un état déterminé. En ce sens, le bonheur est-il bien plutôt la conséquence d’une maîtrise des inclinations, d’une faculté (souvent dite morale) de supprimer les désirs qui viendraient troubler cette « paix ». Cependant, cette conception pose des difficultés équivalentes à la précédente car la possibilité d’exercer un empire sur tous nos désirs ne semble pas moins hors de portée que celle de tous les satisfaire. Nous allons voir dans ce cours que la problématique du bonheur se situe au croisement de deux autres problématiques, difficilement conciliables,

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